ABENDMUSIK – Mystères douloureux
Ensemble Oriscus
Anne Bertin-Hugault
Au milieu du XVIIe siècle, à Lübeck, Dietrich Buxtehude fit des Abendmusik un rendez-vous incontournable du temps de l’Avent. Ces petits concerts spirituels proposaient un oratorio en plusieurs parties, qui se succédaient d’un dimanche à l’autre, racontant une histoire sainte. A la même heure, la prière quotidienne des Vêpres, avec son chant emblématique du Magnificat, était chantée dans les monastères. C’est donc cet hymne qui constituera le fil rouge des Abendmusik amadouriennes.
Ce Magnificat, dont le plus connu est certainement celui composé par Jean-Sébastien Bach, nous relie à la scène de la Visitation au cours de laquelle Marie enceinte rend visite à sa cousine Elisabeth, enceinte, elle aussi. A cette occasion, Marie improvise ce chant à partir de versets anciens de la Bible. Depuis le XVe siècle, la prière du chapelet retrace les grandes étapes de la vie du Christ grâce aux « mystères du Rosaire », proposés à la méditation des fidèles. Cette scène de la Visitation fait partie des mystères joyeux de l’enfance du Christ. Suivent les mystères lumineux de sa vie publique, les mystères douloureux de sa Passion, et enfin les mystères glorieux à partir de sa Résurrection.
Le croisement de ces histoires a inspiré l’ensemble Oriscus. Du 16 au 24 août (relâche le 18 août), le quatuor féminin de l’ensemble vous offre chaque soir une veillée musicale autour d’une des quatre tonalités traditionnelles des « mystères du Rosaire » : joyeux, lumineux, douloureux ou glorieux. Une sorte de mini-oratorio à suivre au fil des jours !
Mystères douloureux
Juste après la Cène, ayant été trahi par l’un de ses disciples et sachant ce qui va lui arriver, Jésus se rend dans un jardin pour prier. Il connaît alors une terrible angoisse et sue du sang : c’est l’Agonie. Après son arrestation, le gouverneur romain Ponce Pilate, pensant calmer les esprits, le fait flageller. Jésus est aussi vêtu d’un manteau de pourpre, couronné d’épines et giflé. Il est condamné à mourir crucifié. Alors qu’il portait sa Croix, il rencontre sa mère Marie sur son chemin. Il monte jusqu’au Golgotha où il est dépouillé de ses vêtements et crucifié. Il meurt et un centurion, de son épée, transperce son cœur.
Distribution
Ensemble Oriscus
Mathilde Kohn soprano
Corinne Fructus soprano
Anne Bertin-Hugault mezzo-soprano et direction
Hélène Richaud alto